Johanna

Il y a quelques jours, le ministère de la Culture du tourisme et de l’artisanat a officiellement signe le protocole d’accord avec la structure KPAAF désormais chargé d’organiser l’événement Miss-Guinée. Depuis l’annonce du lancement d’un appel d’offres pour recruter une structure qui succédera au Comigui dans cette organisation, Johanna Barry ne lâche pas la grappe au département de la culture.

 

Malgré les menaces du ministère de la Culture de faire subir la rigueur de la loi à ses détracteurs, la présidente du COMIGUI s’en tête et continue de revendiquer l’organisation de ce concours. Dans une interview accordée à notre confrère de mediaguinee, Johanna Barry, continue de tirer à balle réelle sur le ministère et accuse Bill de Sam d’entre en connivence avec l’ancien patron du département Bantama Sow.

 

À la question de savoir pourquoi elle n’a pas répondu à l’appel d’offres du ministère, la chanteuse explique : « Je n’ai pas soumissionné parce que je savais d’avance que c’était une mise en scène… pour donner aux femmes de KPAAF. Je vous dis que ce monsieur Bantama de là où il est, le vrai ministre de la Culture, c’est lui jusqu’à présent. Ça, je le dis et je le réitère comment expliquer qu’il y a eu cinq (5) postulants et qu’on choisisse deux. Et que la deuxième soit quelqu’un de professionnel, qui s’y connaît, avec tout ce qu’il faut comme moyens financiers. La personne me l’a dit, on était obligé d’échanger parce que quand elle m’a dit qu’elle est désolée, elle ne savait pas dans quoi elle tombait. Elle a dit que quand elle a vu le résultat qu’elle a dit qu’il y a un souci ».

 

Sanoussy Bantama Sow ministre de la Culture à l’époque avait aussi attribué l’organisation du concours Miss Guinée à la structure KPAAF. Comment avez-vous compris ce choix à l’époque ?

 

« Le litige avec M. Bantama, c’est depuis très longtemps, c’est depuis 2012. C’est une question d’homme et de femme… Quand j’ai fini mon édition de 2019, j’ai tenté de le rencontrer. J’ai fait tout pour présenter les filles. Un jour, je reçois un papier où on me dit dorénavant, on va confier l’organisation à une autre structure. J’ai demandé une audience, il m’a reçu avec mon équipe. Je lui ai dit Koto, je ne comprends pas. Notre contrat, c’est deux ans. J’ai même tenté de vous avoir plusieurs fois, mais vous n’avez pas décroché. J’ai demandé une audience pour vous présenter les filles. Il a dit, tu ne fais pas ce que je veux. Tu refuses de faire ce que je veux. J’ai dit, je refuse de faire ce que vous voulez, c’est-à-dire ? Expliquez parce que vous êtes le ministre. J’ai fait un rapport d’activité, je l’ai remis à votre secrétaire général, M. Isto Keïra dans lequel j’ai parlé de tout. Non, je ne l’ai pas reçu. Tu ne fais pas ce que je veux. Dorénavant, j’ai une équipe qui va organiser maintenant, plus professionnelle que toi » raconte-t-elle

 

Accusé d’avoir mal géré le parcours des lauréates des éditions de Miss-Guinée qu’elle a gérée elle répond : « Qu’on me sorte ces preuves-là. Qui est mal gérée ? Les trois Miss sont gérées par le comité. Et il y a un règlement. Soit, elles le respectent, soit elles sont sanctionnées. C’est comme ça partout. Aucune fille ne peut se plaindre ici. La preuve, je les gère avec leur famille. Dès qu’elles sont élues, je prends l'attache avec la famille. Il y a un contrat de bonne conduite qui nous lie. Si tu acceptes, tu signes. Et quand tu signes, il y a toujours un parent à côté. Mariame Diallo, Condé Fatoumata, toutes ces filles sont venues avec leur famille pour s’inscrire et tout (…). Quand il y a un programme avec le COMIGUI, ça se passe très bien. Mariame est aujourd’hui à Manhattan. Elle est mannequin là-bas, elle étudie. Saran qui a été à Miss Monde, c’est une fille qui a été mal gérée ? La preuve, même le président s’est impliqué pour la soutenir. Elles vivent leur vie, elles ont des projets, ça voyage. Je suis en contact permanent avec elles. On évite qu’il y ait des casseroles derrière. Dans les règlements de tous les comités du monde, c’est comme ça que ça se passe (…). Quand elles sont dénudées, mal habillées ou quand elles apparaissent mal, tout, ça, on sanctionne. Nous sommes quelque part des éducateurs…".

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