jims.png

Le promoteur culturel guinéen Alpha Traoré, plus connu sous le pseudo de Jims Traoré, est reconnu comme un pionnier de l'émergence de la musique guinéenne à travers l'Afrique et le monde. Son parcours exceptionnel a mis en lumière de nombreux talents, parmi lesquels Sekouba Bambino, feu Mory Djely Kouyaté, Sekouba Kandia, Oumou Dioubaté, et bien d'autres.

 

Lors de la release party du double album de la chanteuse « Marizo », Jims Traoré a pris la parole. Il a profité de l’occasion pour partager son point de vue sur l'évolution de la musique guinéenne. Il a exprimé des préoccupations profondes et a proposé des solutions pour redynamiser ce secteur crucial de la culture guinéenne.

 

« La musique guinéenne est une bougie allumée… qui tend vers l’échec », a déclaré Jims Traoré. Il a encouragé les jeunes à être proactifs et à chercher à faire le bien quand ils le peuvent. « Encore une fois de plus, juste mon message à la jeunesse, je vous conseils d’être au lieu d’exister, soyez présents, faites toujours du bon quand vous le pouvez, ne reculez pas. » A-t-il dit

 

Interrogé sur ce qu'il faudrait pour relancer la musique guinéenne, Jims Traoré n'a pas hésité à mettre en avant le rôle crucial de la politique et du soutien gouvernemental.

 

« Il faut une politique du ministère qui est le père dans le signe de la sagesse. Lorsqu’un père abandonne son fils, il ne doit pas être surpris de voir le fils se perdre dans de mauvaises habitudes. »

 

Jims propose une politique industrielle musicale solide avec un suivi rigoureux. Il appelle à des investissements substantiels et ciblés sur des artistes prometteurs comme Azaya, Petit Kandia, ou des talents urbains comme Ans-T Crazy.

 

« Et lorsque ce suivi est fait, lorsqu’on investit 2 milliards sur Azaya, 2 milliards spécialement sur Petit Kandia, ou sur le genre urbain Ans-T Crazy, vous croyez que nous n’aurons pas des artistes internationaux, que nous n’aurons pas de disque d’or ? Et ceux qui suivent seront obligés de respecter, et n’importe qui ne respecte pas, ne sera pas inclus dans la structure. »

 

Pour Jims, le problème réside aussi dans le manque de structure et de discipline au sein de l'industrie musicale. Il critique la liberté excessive des artistes qui ne respectent pas les standards nécessaires pour atteindre l'excellence.

 

« Mais lorsque cette indépendance d’aller faire à 17 heures les 100 pas sur la corniche, et revenir et voir un beatmaker, chanter avec des textes que beau-fils et père ne peuvent pas écouter, cela va sans dire que la musique guinéenne devient une bougie allumée. »

 

Alpha Traoré, plaide pour une réforme en profondeur de l'industrie musicale guinéenne. Il appelle à un engagement fort du ministère de la Culture pour mettre en place des politiques et des investissements stratégiques qui permettront à la musique guinéenne de briller sur la scène internationale. Son appel est un cri du cœur pour sauver et promouvoir la riche tradition musicale de la Guinée.

 

Qu’en pensez-vous ?

 

 

  • 1
  • 0
  • 0
  • 1
  • 0
  • 0