Il doit servir d’écrin au match d’ouverture de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football qui se déroulera du 9 janvier au 6 février 2022 au Cameroun. Mais, à seulement deux mois du lancement de la compétition, le stade Olembé situé à Yaoundé, la capitale du pays, est toujours en travaux.
Sur le site, les employés s’activent. Menuisiers, plombiers, maçons, mécaniciens… « Ils travaillent nuit et jour, même le week-end », indique un vigile posté à l’entrée des officiels. Les journalistes, poursuit-il, « ne peuvent pas entrer, ni filmer sans l’accord du ministre [des sports]. Et même ceux qui travaillent à l’intérieur ont interdiction de prendre des photos ».
« Le stade le plus cher d’Afrique »
Un superviseur du chantier rencontré sur place et qui souhaite rester anonyme affirme que tout est désormais mis en œuvre pour « accélérer les derniers travaux parce qu’Olembé est le stade phare, la vitrine sportive de la CAN ». Les gradins, la pelouse, les principales voies d’accès… « Tout est presque prêt, assure-t-il. Ce sont les finitions qui prennent autant de temps. Ce qu’on devait faire par exemple en quatre mois, on le ramène à deux mois ou un mois. On fait travailler les employés de nuit parce qu’on a pris un très grand retard ».
La difficulté du Cameroun à mener à bien ses chantiers d’infrastructures dédiées à la CAN est un feuilleton au long cours. Dès 2016, le groupe italien Piccini avait été chargé de construire un complexe sportif constitué, entre autres, d’un stade de 60 000 places, une piste d’athlétisme, une piscine olympique, un gymnase… dans un délai de trente mois en vue de la Coupe d’Afrique des nations 2019.
Le stade Olembé à Yaoundé, au Cameroun, en août 2021. DANIEL BELOUMOU OLOMO / AFP
Mais les retards se sont enchaînés. Le tout sur fond d’accusations de corruption. Le journaliste et lanceur d’alerte camerounais Boris Bertolt dénonce à l’époque des surfacturations, rétrocommissions, détournements de fonds, pour plusieurs milliards de francs CFA. Aucune suite judiciaire n’a pour l’heure été donnée.
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