Très présent dans l'événementiel, Philippe Desouza créateur de la marque "Ancêtre" est l'un des acteurs clé qui se battent pour la promotion de la culture et qui aident à faire briller les artistes guinéens à l'international. D'origine guinéenne mais basé en France, le styliste modéliste a accordé une interview exclusive à la rédaction de Gnakrylive dans laquelle il s'est livré sur plusieurs sujets notamment, ses projets pour la Guinée, sa marque de vêtements, son évolution, le sponsoring et ses rapports avec les artistes basés en Guinée et ceux qui évoluent à l'extérieur du pays. (Lisez)
Gnakrylive : Bonjour Monsieur, Présentez-vous à nos lecteurs ?
Philippe : « Bonjour, je m’appelle Desouza Philippe, j’ai 38 ans, je suis de nationalité franco-guinéenne et PDG de la marque de vêtements "Ancêtre". »
GL : Parlant de la marque, d'où est venue l'idée de cette création et pourquoi ce nom (Ancêtre) ?
Philippe : « j'ai eu l’idée de créer une marque de vêtements en 2002 quand j’étais à Montpellier. C’est là que j'ai trouvé ma voie et ce fut la concrétisation de mon rêve quelques années plus tard. Au début la marque devait s'appeler ‘’No Comment’’. Hélas, ce nom était déjà pris et je me suis vu dans l’obligation de trouver un autre. C’est de là qu’est venu le nom « Ancêtre » émanant de ma mère que je remercie du fond du cœur. Ce fut le départ de mon activité que je tiens à cœur. »
GL : Pourquoi avoir choisi la mode comme domaine d'activité ?
Philippe : « J'ai toujours été passionné par la création, étant bercé par le mouvement hip-hop des années 90. Je suis aussi un grand fan attiré par la mode Street Wear, et les marques américaines comme : Roca Wear, Nappy, FUBU, Sean John et autres m’ont toujours fasciné, donc c'est de ça que je me suis inspiré. »
GL : Aujourd'hui, quels sont vos rapports avec les autres marques de vêtements basés en Guinée ?
Philippe : « Je n’ai pas de rapport spécifique avec les marques de vêtements qui sont basé en Guinée, je connais quelques-unes parmi elle, mais j'ai un immense respect pour eux. »
GL : Qu'est-ce que vous comptez accomplir avec le lancement de cette marque notamment en Guinée ?
Philippe : « Bon, vu que la marque est déjà connue en Guinée, mon objectif principal est de créer une maison mère d'Ancêtre" au pays. ça sera un vrai magasin digne de ce nom où mes clients pourront faire leurs achats, et essayer les vêtements sur place. Il y aura des cabines d'essayage comme en Europe. Ça, c'est l'essentiel, le reste, je compte sur le travail pour l'émancipation. »
GL : Depuis un certain temps, on remarque la présence de votre marque dans plusieurs clips-vidéo notamment des artistes guinéens, parlez-nous de cette collaboration !
Philippe : « Déjà, j’ai une bonne culture du Hip Hop, du Reggae, du dance-hall et de la musique en général. J'ai de bons rapports avec les artistes guinéens. À mes débuts, beaucoup d'entre eux m'ont donné de la force comme Soul Bangs, Instinct Killers, Banlieuz'art, Gwada Maga, Royal Sanké, Safa diallo, Takana Zion, Steeve one locks, Djanii Alfa, etc... Donc si vous voyez cela, c'est certainement un retour de bâton. Mais moi, je leur remercierai toujours pour le soutien one love. »
GL : Avec quelle stratégie comptez-vous vous imposer en Guinée et concurrencer les autres marques comme ANeNe par exemple ?
Philippe : « (rire) faut croire qu'il n'y a pas de stratégie miracle à part le travail. Mon seul concurrent dans cette vie, c'est moi-même. La Guinée, c'est la maison, pas de problème. Aujourd'hui, en Europe, beaucoup de gens connaissent la Guinée à travers (Ancêtre) puisque le créateur est un jeune guinéen. C'est une fierté. Alors je cherche à conquérir le reste du monde. »
GL : Avez-vous l'intention de vous diversifier dans tout le pays où vous comptez rester dans la capitale et en France ?
Philippe : « Comme je l'ai déjà dit, mon but est de conquérir le monde avec l'aide de Dieu, regarder au-delà de l'horizon, mettre en place un bon magasin d'Ancêtre en Guinée et se diversifier. Puisqu'il y a beaucoup de gens qui veulent acheter les vêtements, mais ne savent où les trouver. Donc, il faut que je comble ce vide avant d'ouvrir des boutiques à l'intérieur du pays et dans la sous-région, car mes frères africains de la diaspora me donnent beaucoup de force en achetant mes vêtements. »
GL : Quel genre d’exemple voulez-vous exprimer pour la jeunesse guinéenne ?
Philippe : « À travers mes créations, je véhicule toujours les messages de travail, de courage, d'amour, de beauté, d'estime en soi-même, de confiance, d'unité et surtout d'espoir et l'esprit d'entreprendre Car, la jeunesse doit entreprendre. Il ne faut pas baisser les bras, car c'est seulement l'entrepreneuriat qui pourra sauver l'Afrique. »
GL : Voulez-vous laisser un message à l'endroit de vos clients, des artistes ou la population guinéenne ?
Philippe : « Oui bien sûr, à mes clients que j'appelle mes stars, je leur dis merci, car c'est grâce à eux que (Ancêtre) grandi. Merci beaucoup du début à maintenant et pour le futur, du fond du cœur. les guinéens, je leur demande de rester patients, inchallah on aura un vrai magasin Ancêtre en Guinée pour leur plaisir. Mention spéciale et un grand Big up à tous les artistes guinéens, grâce à vos œuvres vous me donner beaucoup d'amour, de force et de courage. »
« Il faut toutefois rappeler que le jour où tout les guinéens s'uniront pour aimer le pays comme un seul individu, notre pays sera un paradis terrestre, car le bon Dieu nous a tout donné, mais c'est notre orgueil qui nous prédomine. Un jour, je suis certain que la Guinée verra le bout du tunnel, c'est notre terre promise, le plus beau pays du monde. Alors je prie que le bon Dieu bénisse et protège la Guinée, amine. Je remercie toute l'équipe de Gnakrylive, j'aime bien le travail que vous faites Big-up. »
« Je remercie sincèrement ma famille, mes amis ainsi que les artistes de la diaspora guinéenne qui me soutiennent depuis le début comme : Baraka (Alkebulan) , Again T Bullit, Th Nikov, Diaraminal, Korka Camarek, Jahfoul, Lyricson et les Darajee du Sénégal, sans oublier Malick Kebe qui œuvre beaucoup pour l'émancipation de la marque Ancêtre en Guinée. »
GL : nous vous remercions d'avoir accepté de répondre à nos questions.
Philippe : « C'est à moi de vous remercier et tout l'honneur est pour moi. »
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