Le mannequin guinéen, Yaya Le Renoi, a pris la parole pour démystifier certains aspects du mannequinat et révéler les défis auxquels les mannequins sont confrontés. Dans un post sur les réseaux sociaux, il a partagé son expérience et clarifié plusieurs points cruciaux.

Tout d'abord, Yaya Le Renoi a réagi avec humour à une remarque d'un jeune qui espérait devenir riche en suivant ses pas dans le mannequinat. Il a souligné qu'il ne se considérait pas comme riche et qu'il évitait de vendre du rêve, préférant une approche réaliste de cette industrie.

Il a ensuite expliqué les réalités financières du mannequinat, notamment lorsqu'un mannequin est recruté par une agence et envoyé à l'étranger. Yaya Le Renoi a détaillé les coûts des billets d'avion, de l'hébergement et de la nourriture, soulignant que ces avances doivent être remboursées par les mannequins grâce à des défilés ou des jobs. Il a également mis en garde contre les risques d'endettement, surtout en cas de périodes creuses sans contrats.

''Je parle d'endettement parce que pendant la Fashion Week, il est possible que tu ne fasses aucun défilé ni même des jobs après la Fashion Week, il y a énormément de mannequins et la concurrence est rude...Déjà, il faut savoir que quand une agence te recrute et te fait venir en Europe ou ailleurs, tu as seulement droit à trois mois sur le sol européen et plus de six mois ou un an si c'est vers l'Angleterre. L'agence s'engage à t'avancer de l'argent pour : le billet d'avion, ton hôtel, ta nourriture et ton argent de poche...Cet argent n'est pas gratuit, l'agence se rembourse immédiatement quand tu fais des jobs ou des défilés et c'est là qu'il y a le piège, car beaucoup pensent que, une fois tu signes avec une agence de mannequins, tout est joué, que ta vie va changer dans les mois à venir..."

Par ailleurs, il a abordé la compétition féroce dans l'industrie, expliquant que même après avoir participé à des castings et des Fashion Weeks, il n'est pas garanti de décrocher des contrats lucratifs. Il a insisté sur l'importance d'avoir une source de revenus complémentaire pour ne pas dépendre uniquement du mannequinat.

" Ça se joue sur la chance et le type de profil qui sera en tendance cette saison. Donc, tu ne fais aucun défilé, ni aucun job, tu repars dans ton pays sans un sou, étant endetté de plus de 5000€. Beaucoup de mannequins tombent en dépression à cause de ça. Le comble dans tout ça, quand l'agence voit que tu ne rapportes rien, elle met fin au contrat qui vous lie et tu es obligé de rembourser la somme que tu dois, car il est stipulé dans le contrat que tu auras signé, sinon mon frère c’est la justice qui va vous séparer.'..A ceci il faut ajouter, quand une Fashion week passe et aucune marque ne t’appelle pour un jobs, tu ferras des mois sans rien faire c’est pourquoi il est bien d’avoir quelque chose à côté et pas seulement compter sur le mannequinat..."

Yaya Le Renoi a conclu en partageant son parcours personnel, reconnaissant qu'il avait lui-même connu des difficultés financières au début de sa carrière. Il a encouragé une approche réaliste et informée pour ceux qui envisagent de se lancer dans le mannequinat, tout en souhaitant le meilleur à tous ceux qui évoluent dans ce domaine.