Le légendaire rappeur guinéen Aizeko, considéré comme un pionnier du hip-hop africain et l'un des membres du premier groupe de rap guinéen, Kill Point, a récemment accordé une interview à l'émission "Le Deballage" sur Happy Médias. Durant cet échange avec les journalistes, il a abordé divers sujets, notamment la création du groupe Kill Point, ses débuts, ainsi que son avis sur la nouvelle génération de rappeurs guinéens.

Interrogé sur son opinion quant à la dernière vague de rappeurs de la génération actuelle, Aizeko n'a pas hésité à donner son avis sans détours : "La génération actuelle, pour être honnête, je n'écoute pas trop. Aujourd'hui, peut-être à cause de la technologie, mais les gars s'attaquent beaucoup entre eux. À notre époque, il s'agissait de "clashs" instructifs, d'une belle improvisation. À notre époque, nos "clashs" étaient constructifs. C'était un affrontement où tu parlais de ce qui se passait, une bonne improvisation."

Il ajoute ensuite : « Aujourd'hui, sur Internet, les autres se provoquent en s'appuyant sur des followers qui sont des soutiens armés. À notre époque, c'était un mouvement. Nous parlions du mouvement Rap, et aujourd'hui la nouvelle génération l'appelle "le game" et ils sont dans un jeu. Dans un mouvement, tu défends une cause, alors que dans le game, tu défends ta cause. Sinon après ils ont du talent.»

Aizeko, véritable pionnier du hip-hop guinéen, a non seulement ouvert la voie à la scène rap africaine, mais continue d'être un observateur perspicace de l'évolution du genre. Alors que la nouvelle génération de rappeurs prend d'assaut la scène guinéenne, l'auteur de l'album "Aizeko en Solo" souligne l'importance de l'originalité et déplore parfois le manque d'engagement réel dans les messages véhiculés.

Malgré les différences d'approche, Aizeko reste un témoin respecté et attentif, prêt à guider et à inspirer les rappeurs à venir. Son héritage musical, qui représente une pierre angulaire du rap guinéen, devrait continuer d'influencer les artistes d'aujourd'hui et de demain.