King Salaman, la moitié du duo emblématique Banlieuz'art, a récemment fait une apparition remarquée dans l'émission phare "Star en ligne" sur West TV, animée par Campbell. Au cours de cette interview franche et sans filtre, il a abordé le sujet de son agressivité, un trait de caractère qui ne passe pas inaperçu.
Le binôme de Konko Malela explique que cette agressivité découle de la manière dont les Guinéens perçoivent les artistes. Pour beaucoup, les artistes semblent être des "propriétés" de la société, des pions que l'on peut manipuler et critiquer à volonté. Konko Malela, quant à lui, se voit comme une personne simple, naturelle, qui aime interagir avec les autres. Il est parfois surpris par le manque de respect auquel il est confronté, simplement parce qu'il est artiste.
« C’est pas faux. Je t’explique alors, le guinéen a trouvé une manière pour s’approprier de son artiste c’est-à-dire que pour le guinéen l’artiste l’appartient nous sommes des jouets qui leur appartient, ils doivent jouer avec nous … Moi je suis quelqu’un de très simple, très naturel, j’aime bien me frotter aux autres…Du coup, y'a des fois où je marche seul sans sécurité, y'a quelqu’un qui se dit que : Ouais je suis là, il faut que je lui manque de respect, en oubliant qu’avant d’être artiste, je suis guinéen lui, j’ai fait la rue moi… Salaman est tout le temps dans la main des services de sécurité ben oui c’est parce qu’il est fameux mon gars (parlant de lui-même la troisième personne du singulier). »
Salaman revendique sa liberté et son individualité. Il rejette l'idée que les artistes doivent être sous contrôle constant ou escortés par la sécurité en raison de leur renommée. Il se considère avant tout comme un Guinéen, issu de la rue, et tient à maintenir cette connexion avec sa communauté. Il insiste sur le fait qu'il ne tolérera pas que sa position d'artiste soit utilisée comme excuse pour lui manquer de respect.
« Vous voulez des photos j’en donne, des autographes j’en donne, vous voulez qu’on partage les sous qu’on a ok, mais après je n'accepterai qu’aucun citoyen lambda me manque de respect, parce que je suis une vedette, je ne dois pas réagir. Je suis désolé mon gars. »
Il affirme également son rôle en tant que "fayaman" et son engagement envers la jeunesse des quartiers défavorisés. Cette mission lui confère une énergie intense, un "feu" qui le motive et qu'il protège contre toute tentative de l'affaiblir. Il se définit comme un "Chef de guerre" dans la culture guinéenne, prêt à défendre son intégrité et sa passion pour la musique .
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