Le maréchal du reggae guinéen, Élie Kamano, connu pour sa voix engagée autant dans la musique que dans la politique, a récemment attiré l'attention sur la situation actuelle en Guinée. Sur sa page Facebook, l'artiste a publié une lettre ouverte adressée au président de la transition, le général de corps d’armée Mamadi Doumbouya, dans laquelle il exprime ses préoccupations concernant la démocratie et la liberté dans le pays.
Dans cette lettre, Élie Kamano lance un appel direct au président Doumbouya : "Monsieur le président ! Nous vivons un recul de la démocratie, de la liberté d’expression et de mouvements, pendant que des maisons au nom des membres du CNRD poussent partout comme des petits champignons." Il pointe du doigt la construction de maisons au nom des membres du Conseil National pour le Redressement et le Développement (CNRD), l'organe au pouvoir, ainsi que la fermeture des médias et la restriction d'internet.
Le concepteur de "Pardonner" ne mâche pas ses mots et dénonce également l'impunité et la corruption qui semblent persister dans le pays : "Le pays va mal, oui très mal et vous devez très vite sévir ou vous finirez par subir car on est embarqué dans un navire où l’impunité et la corruption restent le sport favori des membres de l’équipage." Il refuse de donner raison à ses prédécesseurs, affirmant : "Je refuse de donner raison à Daddis et à Alpha Conde, voilà pourquoi je ne porterai plus de gants pour dire haut ce que je pense."
Élie Kamano conclut sa lettre en affirmant son refus de répéter l'histoire et son engagement à contribuer au changement de l'histoire. Il exhorte le président Doumbouya à prendre des mesures décisives pour améliorer la situation et prévenir toute dérive qui pourrait compromettre l'avenir de la Guinée.
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