Virtuose incontesté de la guitare et membre emblématique du légendaire Bembeya Jazz National, Sékouba Diabaté, surnommé « Diamond Fingers » pour son jeu exceptionnel, continue d’inspirer des générations entières. Lors d’une interview accordée au média IDIMIJAM.COM, il s’est exprimé sur son parcours, mais aussi sur l’évolution de la musique guinéenne et l’avenir des jeunes artistes.
Interrogé sur la scène musicale actuelle, Sékou Bembeya Diabaté a livré un constat sans détour : « Elle existe, mais elle manque d’identité ». Selon lui, de nombreux jeunes artistes guinéens s’éloignent des racines musicales du pays, alors que la musique traditionnelle guinéenne est une référence mondiale.
Dans un contexte où les ressources comme YouTube facilitent l’accès à l’histoire musicale, il encourage les nouvelles générations à redécouvrir leur héritage : « Nos rythmes et nos mélodies sont appréciés partout dans le monde. Il faut les valoriser. »
Lorsqu’il s’agit de conseils pour les jeunes musiciens, le maître de la guitare est clair : « Restez fidèles à notre musique ! ». Pour lui, le succès ne repose pas seulement sur le talent, mais aussi sur le travail, la passion et une part de chance. Il insiste sur l’importance d’explorer les richesses de la musique guinéenne pour en tirer le meilleur.
Conscient du rôle qu’il peut jouer dans la pérennisation de cet art, Sékou Bembeya Diabaté nourrit un projet ambitieux : ouvrir une école de musique afin de former et guider les jeunes talents. « La musique est une nourriture spirituelle. Transmettre cet art est une mission qui me tient à cœur. »
Avec cette volonté de partage et de transmission, Diamond Fingers prouve une fois de plus qu’il demeure un pilier de la culture guinéenne, attaché à ses racines et soucieux de leur préservation. Reste à espérer que son message trouve un écho auprès des nouvelles générations.
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