Le PDG de la maison de production ''Musique sans frontières'' a fait de faux bonds à l'endroit des journalistes ce mardi 18 avril à Conakry. C'était certainement sans mesurer les fâcheuses conséquences qui allaient en découler.

Ayant pris le train en marche alors que la conférence sur l'annonce de la sortie officielle du double album d'Azaya que sa structure pilote pourtant, Balla Moussa Condé n'a pu trouver de place au présidium que quand lui-même est allé se chercher une chaise avant de venir la greffer à l'extrême gauche de la loge des conférenciers. C'est alors qu'Azaya a profité pour le présenter à l'assistance.

Dressant son constat de la problématique de promotion des artistes guinéens, Balla Moussa Condé a déploré le fait que les journalistes culturels guinéens privilégient plutôt de passer la musique et les infos sur les artistes étrangers au détriment de ceux du pays. Ce qui ne milite nullement en la faveur de la musique guinéenne, dit-il.

Une allégation mensongère qui a tout de suite irrité la colère des journalistes qui ont commencé par lui enseigner qu'il existe une différence entre animateurs culturels et journalistes culturels. Et la plus acerbe des réplique est venue de Syta Camara du site Afroguinee.com qui a opposé un démenti formel à ce que venait de dire Balla Moussa Condé.

Après avoir rappelé l'énorme effort qu'il fournit pour trouver des informations autour des artistes pour les mettre à la disposition de ses lecteurs, le journaliste culturel que ce travail mérite la moindre reconnaissance au moins.

« Quand vous dites que les journalistes ne font pas la promotion de nos artistes, c'est archi-faux. Est-ce que vous connaissez le nombre d'articles que moi personnellement je produis sur les artistes guinéens par mois ? Donc, c'est de l'ingratitude. En tenant de tels propos, remuez-vous la langue plusieurs fois », s'est lâché, furieux, le journaliste sous les ovations nourries de ses confrères.

Saisissant la balle au rebond, un autre journaliste, mais cette fois-ci, de la radio Djigui FM abonde dans le même sens pour interpeller l'orateur Condé sur la raison.

Il a fallu l'intervention de l'artiste Azaya pour calmer les ardeurs, même quand Balla Moussa a tenté de s'identifier au journalisme par le fait d'avoir un site d'informations, dit-il. Oubliant ainsi qu'être fondateur d'un organe ne fait pas de toi forcément un journaliste.