L'annonce de l'interdiction du morceau phare intitulé « goûter rester » de l'artiste Ténin Diawara a fait grand bruit ce vendredi 04 Août. La décision prise par l'Office de Protection du Genre de l'Enfant et des Mœurs (OPROGEM) a suscité de vives réactions, notamment du côté du manager de l'artiste.

Interrogé à ce sujet par nos confrères de Mediaguinée,  Irennée Camara dresse un portrait mitigé de la situation. Bien qu'il déplore la décision d'interdiction, soulignant que pour eux, cette musique n'était qu'un message contre l'abus des jeunes filles. Selon lui, le titre «goûter rester» avait pour intention de sensibiliser les jeunes filles à prendre soin d'elles-mêmes face à toute forme d'abus.

Il reconnaît que le titre peut attirer l'attention, mais insiste sur le fait que les paroles ne sont pas aussi vulgaires que perçues par certains. Malgré l'interdiction, l'artiste ne se laisse pas abattre et demande à son manager d'accepter la situation telle qu'elle se présente.

«Voilà, donc c’est une situation qui n’est pas si grave que ça. Si vous voyez que l’État est là et qu’il dit que c’est interdit, je pense que c’est interdit. Personne n’est au-dessus de la loi. Parce que pour nous, ce n’est pas ce que nous avons pensé en faisant passer la musique. On pensait que la musique était déjà authentique. Les gens n’allaient pas penser que c’était vulgaire. »

Avant de poursuivre : « On voit peut-être que le titre peut attirer l’attention des gens, mais le texte et la musique ne sont pas ce que les gens pensent. Parce que déjà dans les textes, elle fait passer le message à ces jeunes filles pour qu’elles prennent soin d’elles face aux gens qui veulent abuser d’elles. Donc c’est un peu d’éviter ces genres de personnes. Oui, après l’interdiction, je pense qu’elle ne se sent pas déçue ni rien. Elle m’a même dit d’accepter tel que ça se présente», a-t-il conclu.

Cette affaire met en lumière le délicat équilibre entre la liberté artistique et les responsabilités sociales. Il est important de rappeler que les artistes ont un rôle significatif dans la société, mais ils doivent également être conscients de leur responsabilité envers leur public, notamment en tenant compte des valeurs culturelles et des sensibilités du pays où ils diffusent leur musique. La situation de Tenin Diawara soulève ainsi des questions sur la liberté d'expression artistique et l'équilibre entre la créativité et le respect des normes sociales.