Le rappeur franco-guinéen Black M est au cœur d'une controverse depuis la sortie de son clip "Simandou". En effet, peu avant la publication de la vidéo, il avait été reçu en audience par le président de la République de Guinée, le Général Mamadi Doumbouya. Cette rencontre a rapidement suscité des débats sur la toile. Certains lui reprochent un rapprochement avec le régime en place, insinuant un intérêt personnel derrière sa visite.
Face à ces critiques, Black M a tenu à clarifier les raisons de sa visite lors d'une interview accordée à Kaaramoo Sangaré, coach en développement personnel.
"Quand on m'associe au gouvernement, j'ai envie de dire qu'en France, je suis apolitique. Je ne me mélange pas à la politique. Mais si j'ai besoin de créer de gros projets, je vais voir les autorités concernées. Les gens ne le savent peut-être pas, mais j'ai déjà rencontré des hommes politiques en France."
Concernant sa motivation à écrire "Simandou", l'artiste explique que son but était d'attirer l'attention du public sur ce site minier d'importance capitale pour la Guinée.
"Je me dois d'informer les gens sur ce qui se passe, et je le fais à travers mon art, car c'est ce que je sais faire. Simandou ne se résume pas à une simple accolade avec le président."
Quant à l'image de lui en train de serrer la main du président, qui circule abondamment sur les réseaux sociaux, Black M a tenu à mettre les choses au clair :
"Je ne suis pas allé voir le président pour obtenir ma part de Simandou. Je l'ai rencontré pour lui présenter mon projet et lui dire que j'avais envie de faire de grandes choses pour la Guinée."
L’artiste ambitionne en effet de lancer un festival qui ne se limitera pas à de simples concerts :
"Ce ne sera pas juste un événement où les artistes viennent chanter, prendre leur cachet et repartir. Il s'agira de rassembler la jeunesse, de transmettre des messages forts et bénéfiques. C'est ma manière de rendre à la Guinée ce qu'elle m'a donné."
Enfin, Black M a souligné l'importance du soutien institutionnel dans la réalisation d’un tel projet :
"Pour que mon festival soit à la hauteur de Black M, j’ai besoin de l’appui des plus hautes autorités. Si le président de la République peut le soutenir, pourquoi m'en priver ?"
Avec cette mise au point, Black M espère mettre fin aux polémiques et recentrer l'attention sur son engagement pour la culture et la jeunesse guinéenne.
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