Le journaliste sportif Ibrahima Sadio Bah, a comparu devant le tribunal de première instance de Kaloum cette fin de semaine.
Interpellé pour des raisons de diffamations calamiteuses, injures publiques à l'encontre du président de la fédération guinéenne de football Mamadou Antonio Souaré. A nous apprend nos confrères de Guinée matin.
Avec l’aval du juge Charles Wright, Ibrahima Sadio Bah est revenu sur les circonstances dans lesquelles il a tenu ces propos qui lui valent aujourd’hui des ennuis judiciaires.
« Je regrette aujourd’hui d’être avec Antonio Souaré devant la justice. Je ne voudrais pas évoquer les choses qui se sont passés. Mais j’ai été nommé le 5 décembre 2017 officier médias de la Feguifoot par Antonio Souaré. Lorsque je suis arrivé à ce poste, la fédération n’avait pas son site, ni sa page Facebook. On n’a mis tous ça sur place. J’ai combattu beaucoup de personnes pour Antonio Souaré, c’est pourquoi, aujourd’hui, j’ai beaucoup d’ennemis. J’ai combattu Salifou Camara (Super V), Mamadou Barry (Blasco), Chérif Washington… J’ai combattu tous ceux-ci pour Antonio Souaré. J’ai battu campagne pour qu’il soit président de la fédération guinéenne de football. Après tout, Antonio Souaré m’a demis de mes fonctions. Il m’a fait remplacer le 17 juillet 2020 par Mamoudou Bory Bah qui nous attaquait, qui nous critiquait de façon virulente. Il critiquait Souaré, il était du côté de Super V. De là, la confiance que j’avais avec Antonio a commencé à s’effriter. J’ai commencé à douter de lui », a expliqué Sadio Bah
Poursuivant sa déposition devant le tribunal, le journaliste sportif a laissé entendre que son combat (lorsqu’il a tenu ces propos) était d’empêcher la réélection de Mamadou Antonio Souaré à la tête de la FEGUIFOOT. Car, dit-il, ce dernier avait fait beaucoup de promesses non tenues lors de son premier mandat.
« Mon combat c’est d’empêcher un deuxième mandat à Antonio Souaré à la tête la Feguifoot. Il y a eu beaucoup de disfonctionnements depuis qu’il est à la tête de cette institution. C’est une fédération sans programmes qui fait semblant de travailler. Elle n’a pas répondu aux attentes », a déclaré
Face à ces déclarations teintées de mépris et colère, le tribunal ne put s’empêcher de questionner le prévenu sur son abstention de critiquer la FEGUIFOOT au moment où il était aux affaires dans cette institution. « Pourquoi vous avez attendu votre limogeage pour enfin dénoncer toutes ces fonctionnements ? » interroge alors le juge Charles Wright.
Et, Ibrahima Sadio Bah de répondre :
« lorsque j’étais là-bas (à la FEGUIFOOT), je n’avais pas constaté cela. En ce moment, je soignais l’image et je faisais la promotion de l’institution. J’étais dans mon rôle. Mon statut ne me permettait pas de critiquer l’institution » déballe ex membre du bureau de presse de la FeguiFoot.
Les yeux sont à présent rivés sur ce dossier qui traduit en justice les anciens collaborateurs.
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