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Les joueurs de l’équipe nationale guinéenne continuent d’exprimer leur frustration face au manque criant d’infrastructures sportives dans le pays. Contraints de disputer leurs matchs "à domicile" à l’étranger en raison de l’absence de stades homologués par la CAF et la FIFA, les joueurs sont de plus en plus nombreux à dénoncer cette situation. Après Issiaga Sylla, c’est maintenant au tour de Saidou Sow, jeune défenseur du Racing Club de Strasbourg, de monter au créneau.

 

Dans une interview accordée à RFI, l’ancien joueur de l’AS Saint-Étienne n’a pas caché sa déception de voir le Syli National dans l’impossibilité de jouer à Conakry. Il déplore notamment l’absence de l’effervescence locale et du soutien des supporters guinéens : « Actuellement, on ne peut pas jouer chez nous, on n’a pas de terrain. C’est un truc qui nous manque. En tant que Guinéens, pouvoir jouer là-bas, c’est… différent. Il y a une demande du public et des joueurs aussi ! Franchement, qui n’aimerait pas jouer en Guinée ? Avec les supporters qu’il y a là-bas, c’est un plus », confie Saidou Sow.

 

Malgré ces obstacles, le jeune défenseur, surnommé "El Général" en sélection, garde un amour profond pour sa patrie et exprime un sentiment de fierté à l’idée de représenter la Guinée. « Déjà, c’est un rêve. Ayant grandi à Conakry, quand je voyais l’équipe nationale, j’avais des étoiles dans les yeux. Porter ce maillot, ça me donne envie de faire plaisir au peuple guinéen, leur montrer qu’on est là pour eux, leur faire savoir que malgré les difficultés qu’ils peuvent avoir dans leur vie, avec le football, ça peut aller, tout le monde peut y arriver », assure-t-il.

 

Né et élevé dans la commune de Matoto à Conakry, Saidou Sow, qui compte déjà 23 sélections et 1 but avec le Syli National, a rapidement trouvé son inspiration dans le football. Son modèle ? Fodé Mansaré, l’ancien virevoltant ailier gauche de l’équipe nationale. « Quand j’étais plus jeune, c’était Fodé Mansaré, parce qu’avant, j’étais attaquant. Je l’aimais bien, il était fougueux et sa coupe de cheveux, son style. J’aimais bien (rires) », a-t-il révélé avec amusement.

 

Cette situation délicate des stades pousse les joueurs guinéens à redoubler d’efforts et de motivation, mais également à interpeller les autorités sur l’urgence de doter le pays d’infrastructures sportives dignes de ce nom, afin que le Syli National puisse à nouveau vibrer devant son public à Conakry.

 

 

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