Le célèbre rappeur Booba est au cœur d'une nouvelle polémique. Une enquête a été ouverte après une plainte déposée par Gims et sa compagne, Demdem, pour « harcèlement moral » et « cyberharcèlement » contre Élie Yaffa, le véritable nom de Booba. Cette plainte, déposée le 26 août dernier, a été confirmée ce jeudi 19 septembre par le parquet de Paris.

Gims et Demdem accusent Booba de les « attaquer » continuellement depuis six ans, créant une vague de cyberharcèlement alimentée par ses fans. Selon eux, le rappeur, surnommé le « Duc de Boulogne », est à l'origine d'une « situation effroyable » qui a engendré de nombreuses attaques personnelles. La Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP) a été chargée de mener les investigations.

La plainte fait état de plusieurs publications et messages attribués à Booba sur les réseaux sociaux, où il s'en prend directement au physique de Gims, notamment en partageant des photos de lui sans ses lunettes habituelles. Booba aurait également qualifié son rival de « sorcier », l'associant à une « croquette pour chat ».

Demdem, la compagne de Gims, est également la cible de ces attaques. Un des éléments centraux de la plainte concerne le morceau de Booba, « Dolce Camara », dans lequel il utilise des termes dégradants pour décrire la femme de Gims, la qualifiant de « michto » (femme attirée par l'argent).

Booba défend la « libre expression artistique »

En réponse à ces accusations, Booba a réfuté toute forme de harcèlement. Par l’intermédiaire de ses avocats, Mes Gilles Vercken et Marie Roumiantseva, il a exprimé son inquiétude concernant la menace que cette affaire pourrait poser à la « libre expression artistique ». Ils ont insisté sur le fait que certaines des accusations reposent sur des textes de chansons, relevant ainsi du cadre artistique et non d’une intention malveillante.

Les tensions entre Booba et le couple Gims-Demdem ne datent pas d’hier. Outre les attaques sur les réseaux sociaux, Booba s’en est également pris verbalement à Demdem, la qualifiant notamment de « pondeuse » et l’attaquant de manière répétée. Gims et sa compagne évoquent un climat de « cauchemar médiatique » qui aurait affecté leur vie quotidienne ainsi que celle de leurs enfants, entraînant même une perte de revenus significative liée à leur image.

Ce n’est pas la première fois que Booba se retrouve sous le feu des accusations. En octobre 2023, il avait déjà été mis en examen à Paris pour des faits similaires, visant cette fois Magali Berdah, fondatrice de Shauna Events, une agence spécialisée dans les influenceurs.

Alors que l'affaire entre Gims et Booba prend une nouvelle tournure judiciaire, il reste à voir comment la justice tranchera sur la frontière entre harcèlement et liberté d'expression, particulièrement dans le cadre artistique.