L'artiste rappeur guinéen Djanii Alfa est confronté à de sérieux ennuis ! Depuis quelques mois, Alpha Madiou Bah, son nom à l’état-civil, n’arrive plus à se déplacer dans la sérénité. L’Interpol est à ses trousses. Cet artiste est connu pour son engagement. Militant du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), en juillet dernier, il avait été inculpé puis écroué à Conakry, alors qu’il avait un concert en vue, au Bataclan à Paris (France). Mais la justice guinéenne l’avait libéré le 08 juillet 2022 « pour délits non constitués » avec deux autres cadres du mouvement citoyen dissous en début août par la junte.
Depuis cette libération, les soucis se multiplient pour Djanii Alfa. Certains parlent même d’une « guerre silencieuse » dont il fait face. Ses ennuis ont commencé lors de son voyage à Paris pour se produire dans la mythique salle du Bataclan, le 16 Juillet 2022.
Contrairement à certaines déclarations, son passeport n'a pas été saisi par une quelconque autorité. Toutefois, ce document officiel de voyage a été fiché, selon un proche de Djanii Alfa, contacté ce dimanche 11 décembre. Explications.
« Je précise qu'il n'y a pas eu d'interdiction de voyage dans l’espace CEDEAO. C'est le passeport de Djanii Alfa qu'ils ont fiché. Ça veut dire, sur l'espace CEDEAO partout, il part, il y a l'Interpol sur lui. Ça veut dire, sur l'espace CEDEAO partout, il part, il y a l'Interpol sur lui. C'est après son concert au Bataclan qu'on a remarqué cela quand on rentrait à l'immigration. Là-bas, il y a les policiers qui l'ont barré, il a fait une à deux heures avec eux. Ils lui ont posé beaucoup de questions avant de le laisser. Mais le policier ne voulait pas le laisser. Ça se lisait sur son visage d'ailleurs.
Arrivé à Dakar, on a fait escale. Djanii devait continuer sur le Congo. Là-bas aussi, il a fait deux heures avec les policiers de l’Interpol. Il y a passé la nuit, ce n’est que le lendemain qu’il est parti au Congo. Donc, c’est comme ça qu’on a commencé la tournée africaine. La première fois, c'était le 2 octobre du côté d’Abidjan. Là-bas aussi, lorsqu’on est parti, c'était la même chose. C'est pourquoi on a stoppé pour le moment parce que partout, où nous partons, nous rencontrons les mêmes problèmes.
Après le Bataclan, quand on sortait pour revenir, on pensait que la police française s'était trompée. C'est quand on est venu à Dakar qu’on a compris qu’il s’agit d’un fichage. Pendant la tournée de Djanii, la situation s'est intensifiée. C'est pourquoi on a stoppé pour le moment parce que partout, où nous partons, nous rencontrons les mêmes problèmes.
À Abidjan d'ailleurs, ils ont pris son passeport et l'ont gardé pendant deux jours. Ce n'est qu’au troisième jour qu'on est parti chercher le passeport. Quand on sortait là-bas, la personne qui avait le passeport était obligée de nous accompagner. Le problème ne date pas d'aujourd'hui. Mais on a informé son avocat qui essaie de mener des démarches pour en savoir davantage.
Aujourd'hui, nous qui sommes auprès de lui, côté musique, on ne bouge pas parce que l'Interpol est là. Aujourd’hui, nous qui sommes auprès de lui, côté musique, on ne bouge pas parce que l'Interpol est là. Mais nous ses collaborateurs, pensons que Djanii n'a rien fait de mal, car la justice l'avait déclaré non coupable.
Tout ce que je peux vous dire, c'est à partir de Conakry que son passeport a été fiché pour quelle raison ? Je ne saurais vous le dire" a confié une source proche de l'artiste Djanii Alfa.
Africaguinee.com
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