La treizième édition du Marché des Arts du Spectacle Africain (MASA 2024) à Abidjan ne se limite pas seulement à des représentations artistiques flamboyantes. C'est aussi une plateforme pour des discussions cruciales sur l'avenir des industries culturelles en Afrique de l'Ouest. Dans le but de matérialiser cette idée, des opérateurs culturels guinéens présents en terre ivoirienne ont participé activement à un panel de axé sur les mécanismes innovants pouvant servir à financer les industries culturelles créatives dans la sous région.

Le panel sur les mécanismes innovants pour le financement des industries culturelles en Afrique de l'Ouest a été un catalyseur pour des discussions fructueuses et des échanges d'expériences entre les acteurs culturels de la région. Il a mis en évidence la nécessité d'une approche collaborative et novatrice pour libérer le potentiel économique et social de la culture en Afrique de l'Ouest.

Animé par des experts renommés, dont le sénégalais Didier Awadi, cet échange a mis en lumière l'évolution des perceptions sur la culture en Afrique, passant d'une simple expression folklorique à une véritable économie dynamique. L'artiste sénégalais a affirmé qu'une transition est inéluctable vers une vision plus industrielle de la culture et a encouragé les participants à s'adapter et à saisir les opportunités qu'elle offre. Côté guinéen, la satisfaction a été exprimée sur l'importance et la pertinence du panel. Pour Moussa Mbaye, artiste et promoteur culturel, cette rencontre a été l'occasion pour réfléchir sur les défis et aux solutions pour le financement culturel en Afrique de l'Ouest. Il a souligné l'importance d'une étroite collaboration avec les bailleurs internationaux et les institutions gouvernementales pour stimuler le développement culturel en Afrique de l'ouest.

Moussa Mbaye a mis en lumière l'opportunité d'apprendre des expériences et des pratiques de la Guinée, en matière de politique culturelle et de partenariat public-privé. Il a appelé à sortir des schémas traditionnels de financement et à explorer de nouveaux modèles économiques pour les industries culturelles créatives.