Né le 1er janvier 1928 à Kouroussa dans la Haute-Guinée, sur les bords du Djoliba (le fleuve Niger), Camara Laye est sans doute le plus célèbre des écrivains guinéen, pour son œuvre « L’enfant noir » parut en 1953.
Après avoir passé une bonne partie de son enfance entre l’atelier de son père qui exerçait le métier de forgerons et l’école française, à l’âge de 15 ans, l'obtention de son certificat d'études primaires, l’obligea à quitter sa famille et village pour rejoindre le collège Poiret de Conakry, où il suit des études d'enseignement technique et obtient un certificat d'aptitudes professionnelles (CAP), puis grâce à une bourse d’étude, part étudier en France au Centre-école d'Argenteuil, près de Paris, d'où il sort avec un certificat de mécanicien et obtiendras son diplôme d’ingénieur en 1956.
Ces divergentes étapes de sa vie vont être la source d’inspiration pour l’aboutissement de son premier roman « L’enfant Noir » qui laisse apparaître son attachement pour son pays natal. Ce chlef-d’œuvre obtiendra le prix Charles Veillon en 1954. Il publiera également Le Regard du roi (1954), Dramous (1966) et Le Maître de la parole (1978).
Après l’indépendance de la Guinée, il répond à l’appel de Sékou Touré qui lance un cri aux intellectuels africains pour venir travailler au pays. En 1956, il retourne dans son pays natal, ou il occupera les fonctions d’ambassadeur de Guinée au Ghana, et celui de directeur de l’institut national de la recherche et de la documentation, jusqu’en 1963. Persécuté par le régime pour ses prises de position, il s’exile à Dakar où il mourra le 4 février 1980.
Youssef Haidara
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