Lors d'une conférence de presse tenue au Centre International des Percussions (CIP) ce mardi 13 juin, M. Abou Soumah, directeur du CIP, accompagné de son Adjoint Abdoulaye Aissata Bangoura, a présenté les réalisations de l'institution et a annoncé la prochaine édition de la Biennale, un événement majeur pour les percussionnistes guinéens.

La Biennale, qui n'a pas eu lieu depuis 1999, reviendra en 2024 et sera un festival exclusivement dédié aux percussionnistes. Le CIP a également mis en avant plusieurs initiatives, notamment l'enregistrement et la répertoriassions des percussionnistes et des événements liés à la percussion, ainsi que la revitalisation de l'inventaire des rythmes des folklores de Guinée. Le CIP s'engage également à promouvoir les percussions guinéennes à l'échelle nationale et internationale en participant à l'inventaire des instruments de musique traditionnelle.

Lors de la conférence de presse, les responsables du CIP ont souligné l'importance de ramener les arts et la culture, en particulier la percussion, dans les écoles guinéennes afin de fournir aux élèves une solide éducation de base dans ce domaine. Le CIP a également exprimé son engagement envers la construction de son siège, considéré comme la porte d'entrée de la culture guinéenne. Ils estiment que des investissements adéquats dans cette institution pourraient générer davantage de revenus pour le pays. En revitalisant la percussion guinéenne, le CIP vise à retrouver la renommée dont jouissait autrefois la Guinée dans ce domaine.

Le CIP souhaite s'étendre dans toute la Guinée pour promouvoir et valoriser les percussions à l'échelle nationale et internationale. Ils ont élaboré une politique en collaboration avec le ministère de la Culture pour revitaliser les percussions. Leur plan de travail annuel comprend la création d'une loi sur les taxes et les redevances liées à l'exportation et à l'importation d'instruments de musique, ainsi que l'organisation de la prochaine édition de la Biennale internationale. Le CIP prévoit également de réaliser un inventaire complet des instruments de musique, des rythmes et des danses de Guinée. Ils souhaitent former des jeunes aux instruments et aux danses traditionnelles, en envisageant la création de centres régionaux dédiés aux percussions.

Une autre initiative importante du CIP est d'intégrer les percussions dans le système éducatif guinéen. Ils estiment que former les enfants à jouer des percussions et à comprendre leur importance dans la culture guinéenne contribuera à préserver les dignités culturelles du pays. Le CIP prévoit de faire une tournée de percussions dans les écoles, en commençant par les grandes écoles, et souhaite ultérieurement rencontrer le ministère de l'Enseignement Pré-universitaire pour intégrer les instruments de musique dans le programme scolaire, y compris leur fabrication et leur utilisation. L’importance de leur culture. En valorisant la percussion guinéenne, le CIP vise à retrouver la renommée culturelle du pays dans ce domaine.