Aicha Kindia

L'artiste chanteuse guinéenne Aïcha Kindia a récemment donné une véritable leçon de morale à ses détracteurs. La conceptrice de "Simo Welanmi" a décidé cette fois-ci de recadrer toutes les personnes qui réagissent avec des moqueries sur sa façon de parler la langue de Molière.

 

Depuis un certain temps, celle qui se fait appeler ‘’ Sa majesté’’ a été la cible de critiques et de moqueries à cause de sa façon de parler la langue de Molière. Mais plutôt que de se mettre en colère, Aïcha Kindia a choisi de faire face à ses détracteurs d’une belle manière. Elle a livré une partie de son enfance qui l'a empêchée de poursuivre ses études et de mieux parler français comme certains le souhaiteraient.

 

« Je n'aurais pas voulu réagir ainsi. C'est une histoire que je n'aurais pas voulu révéler, mais je décide enfin d'en parler. Les gens qui me disent que je parle mal le français, que je ne suis pas instruite ou que mes écrits sont truffés de fautes, cela n'est pas un problème. J'ai été scolarisée pendant mon enfance, mais je n'ai pas pu continuer mes études. Ma maman avait fait de son mieux pour que j'étudie, mais mon objectif était de soutenir ma maman, ma famille, car mon papa est décédé lorsque nous étions tout petits. »

 

Avant de poursuivre : « Ce que je connais, c'est le commerce. Au début, quand j'ai commencé ce travail, je suis allée à la sous-préfecture de Linsan, j'ai pris du savon (Kabakoudou) pour le revendre au marché hebdomadaire. Je gagnais 300 ou 200 francs guinéens d'intérêt. C'est ce que je mobilisais pour le remettre à ma maman. Mais j'ai trouvé que ce n'était pas assez car cela ne pouvait pas suffisamment aider ma maman. C'est ainsi que je suis venue à Conakry, dans le quartier Hafia. Là-bas, j'ai commencé mon commerce en vendant du manioc non grillé. Si vous allez au parc automobile de Matam, ceux qui y sont me connaissent car j'y allais pour mon commerce ambulant… » propos décryptés par le site Fasso224.fr

 

Aujourd'hui, Aicha Kindia elle dit être très fière de ce qu'elle a accompli malgré les obstacles qu'elle a dû surmonter. 

 

« Aujourd’hui beaucoup de gens parlent sans même connaître. Avant de parler sur quelqu’un, essaye de le connaître d’abord. Je n’ai pas été étudié, je ne sais pas bien écrire, c’est vrai. Mais aujourd’hui je peux dire que suis fière de moi. C’est vrai, je ne dis pas que je peux avoir tout ce dont ma maman ou ma famille en ont besoin, mais grâce au peu de moyens que j’ai, je les soutiens. Si vous avez compris ma stratégie, tant mieux. Au cas contraire je ne peux rien. Tout mon objectif c’est comment rendre ma maman et également ma famille heureuses. Moi, je n’ai pas pu étudier. Mais si mes sœurs et maman vivent bien, pour moi, c’est l’essentiel. J’espère que les gens comprendront dorénavant. »

 

Léçon à tirer 

 

En fin de compte, l'histoire d'Aicha Kindia nous rappelle que les jugements hâtifs et les critiques ne reflètent pas toujours la réalité de la vie de chacun. Tout le monde a sa propre histoire, ses propres défis et ses propres succès. Il est important de se rappeler que chacun de nous a quelque chose à offrir au monde, quel que soit notre parcours ou notre manière de parler.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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