De nos jours plusieurs jeunes artistes guinéens s'identifient à l'Afro Trap, c'est le cas de Béni Ben, un jeune talent Guinéen à l'état pur dont sa polyvalence musicale lui fait valoir une certaine attention assez remarquable chez tout connaisseur de cet art. Du rap en passant par l'Afro beat, Pop urbaine, Béni Ben excelle dans ces genres musicaux à merveille et il a un rêve de fou pour sa carrière. Pour en savoir plus sur Béni, nous vous invitons à découvrir ce jeune à partir de cette interview que votre média Gnakrylive, a eu avec lui.

Béni BEN, jeune artiste adepte de l'Afro Trap mais au flow varié pouvant surfer sur toute sorte de sonorités urbaines (rap, trap, afro beat, pop urbaine, ...). Fan de musique, c'est en écoutant beaucoup des artistes tant guinéens qu'étrangers qu'il a commencé à gratter ces premiers textes

Gnakrylive : Quand est-ce que tu as commencé à rapper et qu'est-ce qui t'y a conduit ?

Béni Ben : « J'ai commencé à rapper très jeune, depuis le début du collège si j'ai bonne mémoire, à 12, 13 ans. Même si les textes et le contenu n'étaient pas vraiment ça, je kiffais quand même ça. Parce que j'ai toujours eu un penchant pour la musique depuis ma tendre enfance que ce soit danse ou musique. Mais je peux dire que c'est à cette époque-là que ce s'est concrétisé. »

« Ce qui m'a vraiment poussé c'est le fait que j'avais envie d'entendre les choses que les autres ne disaient pas, j'avais envie de créer quelque chose de nouveau, je me disais aussi que je suis capable de faire ce que font les autres. Je me suis essayé et ça a été simple. Voilà ! »

GL : Quelles sont tes références en rap en Guinée ?

Béni Ben : « Euh... je ne dirais pas forcément "référence". Ce n'est pas le terme que j'utiliserai parce que musicalement, j'ai un goût très varié et aucun artiste en particulier m'a réellement poussé à faire de la musique. Mais celui que je kiffe bien c'est Djanni Alfa et ce n'est pas que pour le dire. Je l'ai découvert depuis 2013 à la sortie de son 1er album, c'est à travers mon frère que je l'ai découvert et depuis là, j'ai su qu'il avait quelque chose de particulier puisqu'elle cette époque-là, il n'y avait pas grand monde qui frappait pour ne pas dire personne à part lui. C'est vrai qu'il y avait aussi Keckson mais ce n'était pas la même détermination que Djanii. »

« Et je crois qu'actuellement ce qui fait que pleins de jeunes se sont mis au rap, c'est en partie à cause de Kiff No Beat après le concert Vivendi. Les Guinéens ont compris que le rap aussi ça pouvait porter loin, tu vois. Donc si certains ont un peu du mal à l'accorder le crédit qu'il a relancé le rap en Guinée, c'est à cause de ça. Sinon Djanii c'est une légende. »

GL : En plus des singles, comptes-tu sortir un projet plus conséquent ? Mixtape ou Album ?

Béni Ben : « Ouais, c'est sûr. Il y a plein de sons, pleins de compositions mais est-ce que je devrais les sortir maintenant ? Non, le moment n'est pas propice. Actuellement, le paysage musical est très dense. Je préfère donc toucher d'abord un large public avant de lancer des projets parce qu'il ne s'agit pas de "le faire pour le faire" mais de "le faire pour que ça rapporte ou que ça marque les esprits". Avant on faisait un album, ensuite on est connu mais actuellement c'est carrément l'inverse. Donc on va lentement et sûrement. »

GL : Comment vois-tu l'évolution de ta carrière ?

Béni Ben : « Bon, je dirai au feeling ! Si je me sens trop dedans, je pousse jusqu'au maximum. »

« Non ! Je rigole. En vrai, je ne me mets pas trop de pressions là-dessus. Parce que la première raison pour laquelle je fais la musique c'est surtout pour le plaisir parce que j'extériorise mes pensées et émotions. Je fais des études, ça se passe pas mal. Et la musique à côté ça avance petit à petit, et le jour où je sentirai qu'il faudra que je sois focus sur ça, ça va augmenter en intensité. »

« Je me vois loin moi, très loin même ! "Or, platine, diamant" c'est ce que je vois. »

GL : Quelles sont les artistes avec qui tu aimerais collaborer prochainement ?

Béni Ben : « Primo MHD, j'kiffe trop ce qu'il fait et je pense que c'est faute de popularité sinon, il y a longtemps qu'on aurait posé un truc ensemble. Après en Guinée, il y en a plein hein. Mais un petit coup de cœur pour Gwada Maga. »

GL : Quel conseil aurais-tu a à prodiguer aux jeunes qui voudraient également se lancer dans le son ?

Béni Ben : « Je dirais que s’ils veulent faire de la musique que ce soit parce qu'ils sentent qu'ils ont quelque chose à donner en retour au public, c'est à dire qu'ils sont potentiellement doués. Parce que c'est courant de voir les gens qui ne font de la musique que pour attirer l'attention ou parce que j'ai vu tel faire ça et je veux faire comme lui. Ou encore, la musique c'est simple, on gagne de l'argent en s'amusant, rien que ça. Mais c'est bien le contraire de ce que peuvent penser les gens. Je pense que si on a une vraie raison de faire la musique, tôt ou tard, ça ne peut que marcher. Pour le reste, il suffira de croire en soi et de persévéré. »

GL : As-tu des ambitions en Guinée ?

Béni Ben : « Oui, sans doute. Que ce soit dans le domaine de la musique ou hors, j'ai plein d'ambitions pour notre cher pays. Parlant de la musique, j'aimerais apporter mon grain de sel au paysage urbain, une nouvelle façon de penser, d'agir, être carrément une référence. Mon rêve le plus fou est que tout jeune guinéen puisse avancer dans la vie en étant rassuré que son avenir sera bien fait. ».

GL : Merci de nous avoir accorder ce temps pour cet entretien !!

Béni Ben : « Tout le plaisir est pour moi »

Youssef Haïdara